Avez-vous
des conseils à donner à ceux qui voudraient vous écrire
? Beaucoup de débutants ne savent pas que, après 1902, les archives se trouvent toujours dans les mairies et que la loi de non-communication des archives de moins de 100 ans les oblige à effectuer eux-mêmes la demande et seulement si l'acte concerne leur parenté. Penser à joindre une enveloppe timbrée pour la réponse. Toujours demander UNE COPIE INTÉGRALE de l'acte et non un extrait. Savoir aussi que le document le plus utile est l'acte de mariage, puisqu'il renseigne sur les deux familles. Certains
nous demandent à peu près : "je ne sais pas ce que
je cherche, mais pouvez-vous m'aider?". Je leur dirais qu'il faut
quand-même un minimun de renseignements. Il n'existe pas encore
de base de données dans laquelle, en entrant un patronyme, on obtient
une généalogie complète. |
Comment
procédez-vous sur le terrain ? Une fois les demandes de recherches enregistrées, elles sont distribuées à des bénévoles qui se rendent alors dans les dépôts d' archives parisiens concernés : Boulevard Serrurier, ou au CARAN, aux archives des Hôpitaux de Paris et de l'Assistance Publique, ou encore aux archives militaires de Vincennes. Mais ils se déplacent aussi en banlieue, à Dannemarie les lys (77), Montigny le Bretonneux (78), Chamarande (91), Nanterre (92), Bobigny (93), Créteil (94) ou Cergy-Pontoise (95). Ils y passent souvent la journée et cela, plusieurs fois par semaine. Une recherche peut être longue et fastidieuse. Il faut compter aussi avec les lecteurs de microfilms qui ne sont pas libres, les microfilms illisibles comme ceux de la dernière décennie disponible, 1893/1902, les documents qu'il faut attendre plus ou moins longtemps après qu'on les ai demandés, les renseignements obtenus au dernier moment, dont il est trop tard pour demander la suite et qui devront attendre un prochain passage, une découverte qui amène la recherche dans un autre domaine que l'état civil, etc. Enfin, il y a les recherches infructueuses, sur lesquelles les bénévoles s'acharnent pour essayer de trouver un indice, une piste. Ensuite, il faut trier les renseignements obtenus pour répondre à la demande. Tout cela est gratuit pour nos adhérents ; ne sont demandés que les frais de transport, de photocopies et d'affranchissement. C'est pourquoi un remerciement fait toujours plaisir, même lorsque la recherche a été négative. |
Les
incendies de la Commune, en 1871, ont détruit les archives de l'état
civil, y compris les doubles qui se trouvaient au Palais de Justice ; alors
comment faites-vous ? En 1872, les Parisiens ont dû se présenter dans les mairies pour faire "reconstituer" leurs actes, avec preuves à l'appui ou témoins. Peu de gens ont pensé à le faire pour ce qui concernait leurs grands parents décédés, dont ils ignoraient bien souvent les dates de naissance ou décès. Bien des preuves - souvent un acte religieux - ont disparu avec leur propriétaire. Quant aux paroisses, elles ont été souvent pillées lors de la révolution, et de nombreux registres ont été détruits. Mais il n'y a pas que l'état civil ; il existe d'autres sources de recherches aux archives départementales ; en voici quelques-unes : |
- les recensements de la population : hélas, à Paris, le premier recensement nominatif de la population date de 1926. - les listes électorales politiques, à partir de 1848. A noter que les femmes n'ont voté qu'en 1947. - les registres de recensement et de recrutement militaire pour les jeunes gens âgés de 20 ans ; ils sont très intéressants et donnent des renseignements physiques. - il y a aussi les registres de l'administration fiscale, concernant les biens immobiliers, et également les registres de déclaration de décès et de succession. Ce sont ces derniers qu'une autre équipe de la France Généalogique relève, dans le but de constituer un fichier des décès à Paris. Les patronymes commencent à paraître sur internet (patro.com) et c'est mon équipe de bénévoles qui effectuera les recherches pour renseigner les adhérents (période antérieure à 1860). - n'oublions pas les bottins du commerce pour les propriétaires de magasins ou ateliers. - le minutier des notaires possède contrats de mariage, successions et actes de vente ou de notoriété ; une autre de nos équipes y travaille à la constitution d'un fichier patronymique. - le tribunal civil de la Seine pour trouver un jugement (à partir de 1860) : divorce, assistance judiciaire, tribunal pour enfant, etc - l'assistance publique pour les enfants abandonnés (voir en fin d'article où s'adresser pour un dossier de moins de 100 ans) |
Dossiers
des enfants abandonnés, de moins de 100 ans Adresser une demande au Conseil National pour l'Accès aux Origines Personnelles : CNAOP 8 avenue de Ségur 75350 PARIS 07 SP tél : 01 40 56 72 17 |