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Pour commencer, pouvez-vous nous dire comment, de simple adhérent "consommateur", vous avez rejoint les bénévoles de la France Généalogique ?

Lorsque j’ai adhéré au CEGF, en février 2004, Claude Buisine cherchait quelqu'un qui serait capable d'intégrer des bases de données au site Internet qu'il venait de refondre. Ancien informaticien et programmeur amateur, le traitement de données m’était familier et j’ai donc accepté cette tâche.

Par la suite, Marie-France Gener m’a demandé si je pouvais donner un peu de mon temps libre pour m’occuper du catalogue de la bibliothèque. L’objectif était de permettre aux adhérents de connaître les ressources documentaires dont ils pouvaient disposer avec les quelques 3000 volumes de la bibliothèque, depuis chez eux, en consultant NUMERIC sur le site Internet du CEGF.

Quelques mois plus tard, les membres du conseil d'administration m'ont coopté. J'ai été élu par les adhérents lors de l'assemblée générale de décembre 2005 et réélu trois ans plus tard, en décembre 2008.

 
Pouvez-vous nous parler un peu de ces bases de données mises en ligne sur Numéric ?

En plus de cinquante ans d’existence, La France Généalogique a collecté beaucoup d’informations et de documents. Pour mieux les exploiter, il était donc intéressant d'en indexer les données patronymiques.

A l'heure actuelle, il faut distinguer :
- le Fichier des Familles : 6 412 patronymes uniques
- les Lignes Agnatiques : 22 739 patronymes
- le Fonds La Casinière : 5 099 patronymes

A cela, il faut ajouter un Index des articles parus dans la revue, tiré des 244 numéros de « La France généalogique » : 551 entrées

Et pour nos relevés actuels aux Archives de Paris et aux Archives Nationales, en décembre 2008, nous avons déjà achevé la transcription de :
- 167 registres (sur 879) des Décès à Paris, soit 270 070 personnes nommées (avec 98 357 patronymes uniques) ;
- 30 registres (sur 117) du Minutier Central des Notaires, soit 35 185 actes indexés et 51 983 personnes nommées.
 
Permettre la consultation de toutes ces données sur NUMERIC a dû demander la réalisation de nombreux programmes ?

En général deux pour chaque type de fichier ; le premier extrait les patronymes contenus dans les sources (registres ou listes…), le deuxième crée les pages mises sur Internet, en classant les patronymes alphabétiquement ou par lieux.

Puis Claude Buisine m’a demandé de créer un index général de tous ces patronymes, ce qui permet de n’avoir qu’un seul point d’entrée pour commencer une recherche ; cet index redirigeant ensuite vers la (ou les) pages contenant le patronyme recherché. Bien entendu, pour obtenir les informations correspondantes, le chercheur doit demander l’aide d’un ou d’une bénévole au centre à Paris.

Et le logiciel "DP_consult", c'est vous aussi, non ?

Pour éviter aux bénévoles dont je viens de parler de faire une recherche « manuelle » d’un patronyme dans les registres des Décès sur Paris ou dans ceux du Minutier Central des notaires, ce qui demanderait la lecture de milliers de pages imprimées, j’ai écrit des programmes de recherche par informatique. Ainsi trouver un patronyme dans les 157 registres des Décès sur Paris demande moins d’une seconde !

Et que faites-vous encore ?

En parallèle avec ce travail pour Internet, et afin d'aider les personnes qui relisent et vérifient les fichiers informatiques saisis d’après les relevés effectués aux archives, j’ai également écrit des programmes contrôlant la cohérence des données ou relevant les fautes de frappe qui ne manquent pas d’apparaître de temps en temps.
 
C'est vous, également, qui gérez les points GénéaBank ?

C'est exact. Depuis le début de l’année 2007, et en plus de son partenariat avec patro.com, La France Généalogique a déposé ses relevés des déclarations de Décès à Paris et du répertoire du Minutier Central sur le site GénéaBank.

Les points offerts aux adhérents leur permettent d’obtenir plus rapidement les données complètes pour ces deux types de relevés. Mais il faut noter que la synchronisation des données entre NUMERIC et GénéaBank n’est pas parfaite ! Notre site NUMERIC a toujours un contenu plus à jour que celui de GénéaBank.

 
 
Je crois savoir que vos activités ne s'arrêtent pas là ?

En effet, mes occupations bénévoles ne se limitent pas à la généalogie. Pour aider les personnes en recherche d’emploi de ma commune à maîtriser les bases de Word et d’Excel, j’anime depuis douze ans un atelier d’informatique au sein de l’« espace emploi ». Deux séances de trois heures par semaine, permettent en un mois de connaître l’essentiel de Word ou d’Excel. Et, malheureusement, je ne manque toujours pas de candidats pour ces formations.

- article paru en janvier 2009 -