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. . . Suite de l'article paru dans notre lettre d'infos n° 3 (février 2004)
 

Vous avez évoqué un autre chantier, aux Archives Nationales ?

 

Le mot «chantier» est bien choisi, car le Président Thomas a signé un contrat avec la Direction du Minutier Central pour une oeuvre de longue haleine.

Il s'agit de sélectionner, dans les 117 études notariales parisiennes, un certain nombre d'actes intéressant tous les généalogistes, pour tout ce qui est antérieur à la Révolution.

Nous avons commencé à travailler sur la décennie 1780 - 1790. Cela va permettre de faire la jonction avec les données collectées aux Archives de Paris.

 

La somme de travail nécessaire se compare-t-elle aux travaux entrepris aux Archives de Paris ?

Oui, à ceci près que l'écriture des clercs de notaires est beaucoup plus compréhensible.

Néanmoins, une décennie, pour une seule étude, représente la transcription de quelques 400 actes.

En clair, pour chaque décennie et 117 études, nous allons donc collationner plus de 45.000 actes !

De quels actes parlez-vous ?

Ce sont les contrats de mariage, les testaments, les inventaires après décès, les sommations respectueuses et des actes de notoriété divers (dépôts mortuaires, etc...).

 

Et en ce qui concerne les archives de l'Archevêché ?

Mes contacts personnels m'ont permis d'avoir accès à des archives inconnues jusqu'alors, à savoir des registres que l'on ne trouve pas aux Archives de Paris.

Je n'en veux pour preuve que des registres de baptêmes secrets, établis par des curés réfractaires pendant la Révolution. Il y a aussi d'autres registres retrouvés depuis peu dans des paroisses et qui vont être dépouillés pour la première fois.

Ces trois chantiers vont venir compléter les informations que nous possédons déjà avec notre Fichier des Lignes Agnatiques, fournies par nos seuls adhérents. Ce fichier s'enrichit toutes les semaines. Il comporte actuellement environ 5.000 familles sur plusieurs générations, soit un total d'environ 20.000 mariages.
Je souligne au passage que, pour le moment, seuls 20% de nos adhérents nous ont adressé leurs lignées !

Tout cela est impressionnant et prometteur, mais avez-vous les moyens de vos ambitions ?


Nous avons été agréablement surpris de pouvoir étoffer l'équipe existante de nos bénévoles. En particulier grâce à l'appel lancé par le Président Thomas lors de l'émission radiophonique hebdomadaire de Jean-Louis Beaucarnot.

Il nous manque toutefois quelques bonnes volontés supplémentaires pour oeuvrer aux archives de l'Archevêché.

Comment avez-vous organisé vos équipes ?

Je ne vous réponds, bien sûr, qu'en fonction de celles que je gère et aucunement de celle, placée sous la responsabilité de Jean-Paul Cassel, qui assure la saisie de nos transcriptions.

Aux Archives de Paris, l'équipe se compose de seize personnes, moi compris

Aux Archives Nationales, cette équipe est de cinq personnes.

Quatre autres personnes ont manifesté le désir de nous rejoindre.

En quoi consiste le travail de ces personnes ?

Compte tenu des difficultés de lecture et d'interprétation aux Archives de Paris, nous sommes contraints de retranscrire manuellement les informations avant qu'elles ne soient saisies informatiquement.

Mais certains des bénévoles saisissent eux-même leurs propres transcriptions. L'un d'eux stockait des images numériques, en vue d'une utilisation ultérieure, mais le résultat n'était pas probant, faute de moyens adaptés.

Pour les Archives Nationales, soit nous transcrivons, soit nous stockons directement les données sur ordinateur.

Pas question donc, pour le CEGF, de s'endormir sur ses lauriers ?

Malgré nos cinquante ans, nous sommes toujours aussi déterminés. Nous comptons bien contribuer activement à la reconstitution de l'état civil parisien.

De nombreux encouragements nous parviennent, tant de responsables de dépôts d'archives que de présidents d'associations, voire de généalogistes professionnels ou amateurs.